Un petit coin de paradis...

Publié le par Alma

[ Les photos sont en ligne !]

Autant vous le dire tout de suite, le réveil a été très dur ce matin : Pierre avait mal dormi et moi je n’avais pas dormi du tout à cause d’un bruit super désagréable dans l’hôtel (une sorte de moteur grésillant). Bref, en pleine forme à 6h30, donc, on a enfilé nos petits gilets pour pallier à la fraîcheur matinale puis nous sommes patiemment allés attendre notre tuktuk (qui  nous conduirait au terminal de bus…). Evidemment, il avait une vingtaine de minutes de retard (si peu), mais notre état semi-comateux a eu l’avantage de nous laisser voir passer le temps avec un total détachement.

Selfie tête-dans-le-pâté et dernier cliché de Luang Prabang : maison jaune, ciel bleu, mobylette et petit chien...
Selfie tête-dans-le-pâté et dernier cliché de Luang Prabang : maison jaune, ciel bleu, mobylette et petit chien...

Selfie tête-dans-le-pâté et dernier cliché de Luang Prabang : maison jaune, ciel bleu, mobylette et petit chien...

Petit rituel oblige, on a fait un tour de la ville pour récupérer tout le monde à droite à gauche… Au final, nous étions dix à l’arrière, sacs sur les genoux (serrés, les genoux !), et dans la bonne humeur générale. Nous avons légèrement attendu au terminal puis avons embarqué dans notre minivan super propret (on était quand même contents d'avoir des pulls pour affronter la clim' !), pour cinq heures de routes de montagne… On n’était pas vraiment rassurés suite à notre expérience d’hier (je croisais fermement les doigts pour ne pas laisser paraître mon identité de vomito au grand jour), mais finalement, tout s’est super bien passé ! Le conducteur était tout doux, il conduisait vraiment bien et nous n’avons pas eu (trop) peur.

Bye bye Luang Prabang et préparation à la sieste !
Bye bye Luang Prabang et préparation à la sieste !

Bye bye Luang Prabang et préparation à la sieste !

Les chemins qui nous avons emprunté étaient en terre, en gruyère bitumeux ou encore en cailloux… On a traversé une petite scène d’accident pas très rassurante, ainsi que des villages où des enfants déambulaient avec une petite machette pour couper la végétation en famille… C’était plutôt déroutant, certaines fois ! Jusqu’à maintenant, on n’a pas su identifier la situation scolaire dans ce pays, mais on voit quand même surtout des enfants qui gambadent en rigolant dans les rues, qui jouent à cache-cache derrière les jeeps, qui courent après les poulets et qui dévorent goulûment les crêpes thon-mayonnaise des petits stands de rue. On ne sait pas trop quoi en penser, finalement. On a quand même bien rigolé quand on a croisé une petite fille munie d’une paire de jumelles qui se baladait et nous pointait du doigt en disant « I see youuuuu », c’était assez mignon. Globalement, les enfants ont l’air plutôt libre (peut-être un peu trop, justement, on ne peut en juger).

Bref, revenons-en à notre fameux trajet en minivan… Pierre a fini par venir à bout du livre tant apprécié (dès que je l’aurai eu, moi aussi, nous nous débarrasserons donc d’un bagage d’au moins 5 kilos ! Huhu), tandis que nous traversions de magnifiques paysages de jungle et de montagne ! Le soleil était radieux et on a même pu profiter d’un point de vue splendide au sommet d’une « montagne », lors d’une pause annonçant la descente imminente vers Vang Vieng…

Le beau point de vue.

Le beau point de vue.

Arg. La descente nous a carrément foutu les jetons ! On avait pu observer depuis le point de vue que la route à venir était sinueuse et que ça promettait d’être l’élément le plus sportif de notre parcours routier… Et dès le premier virage (en épingle à nourrice, la vraie montagne), il n’y avait aucune barrière entre la route de terre sèche et poussiéreuse, et… le vide. Le tout amorçait une descente très brusque (il y avait presque une marche sur la route en terre), et un minivan arrivant en contresens a créé un tel nuage de poussière que nous étions totalement aveuglés ! A 3 mètres d’un vide forestier, ça fait bizarre !

Heureusement, le chauffeur a vraiment conduit doucement, et après ces quelques passages assez spectaculaires, la route s’est retransformée en piste goudronnée, plus rassurante. On a donc pu repiquer un petit somme (après avoir repris notre souffle, qui semblait suspendu à l’unanimité dans le véhicule lors du fameux virage), avant d’arriver enfin au terminal de bus de Vang Vieng.
Un petit tour en tuktuk (à 7 dans le véhicule, le luxe en termes de confort !), puis nous voilà déposés dans le centre ville où nous prenons le chemin de l’hôtel, selon la carte de mon téléphone…
Hinhin. Pierre tire un peu la tête (c’est lui qui nous conduit), car l’hébergement n’existe pas au lieu indiqué (nous avions déjà payé notre bungalow, pour que ce soit plus drôle…). Pas de panique, je file demander – in english, of course – si le Rivergarden Bungalow existe bel et bien et si oui, où il se trouve ! Hop hop hop, tout droit, à gauche, on descend vers la rivière, on traverse un petit pont et nous voilà arrivés sur un très joli terrain de camping ! Bungalows, hamacs, cabanons au toit de paille et surtout, magnifique vue sur les montagnes en face ! Le soleil était en plomb, les nuances de vert de la végétation étaient resplendissantes et tous les insectes et oiseaux s’en sont donnés à cœur joie pour nous fêter la bienvenue !
Bon, on a eu le bungalow le plus pourri (celui sans hamac, pour notre plus grande déception), mais il est tout de même muni d’une moustiquaire non-trouée et il se trouve juste à côté des sanitaires collectifs (ce qui est un énorme avantage pour une envie de faire pipi en plein milieu de la nuit, il faut l’admettre).
On a donc installé nos petites affaires puis sommes partis faire une rapide découverte du village (très rapide car on était vraiment épuisés, en fait).

Arrivés à bon port !
Arrivés à bon port !
Arrivés à bon port !

Arrivés à bon port !

En déposant notre linge à la laverie d’une autre auberge de jeunesse, nous avons pris un petit rafraîchissement, sur une terrasse avec une vue encore plus vaste sur les montagnes, ainsi que sur de jolis petits bungalows en contre-bas... Emballé c’est pesé : on y dormira demain soir ! Le lieu est magique, les couleurs sont superbes et les gens sont souriants, quoi de mieux ?

Eh bien je vais vous le dire, ce qu’il y a d’encore mieux : de la musique partout ! L’ambiance sonore est plus ou moins adaptée, mais on a le droit à de la musique calme et apaisante pour la plupart du temps, et les premiers moments que nous avons passés dans cette ville nous ont simplement paru totalement magiques et hors du temps. Au loin, on entend tantôt des sons latinos, tantôt les Doors… C’est un pur plaisir !

[Petit point info-culture : Vang Vieng était autrefois le paradis de la gentille fumette ainsi que des bonnes grosses drogues dures. A la venue croissante des touristes venus se flinguer la tête (et la vie, pour beaucoup) pour les vacances, de nombreuses auberges de jeunesse ont ouvert pour héberger tout ce joyeux petit monde. Le principe le plus répandu était une descente de toute la rivière sur des chambres à air de tracteurs, en s’arrêtant à chaque auberge (sur la rivière donc), qui s’occupait de fournir de quoi se défoncer un peu plus à chaque pallier… Après des dizaines de morts, le gouvernement s’est déplacé dans cette ville, a constaté le désastre et a fait fermer la majorité des auberges illégales. Les rave-party ont disparu (en grande majorité, j’imagine qu’il y a une marge d’erreur, on n’est pas naïfs) et les délires mortels ne sont plus à l’ordre du jour. Ce qui reste de cette époque, c’est surtout les activités à sensations fortes (deltaplane, montgolfière, kayak, « tubbing » (le-truc-des-chambres-à-air), escalade…) et l’ambiance de fête dans cette ville qui est quand même située dans un cadre juste sublime. Voilà, vous savez tout !]

On a passé l’après-midi à glandouiller au soleil, à faire la sieste, à prendre des photos…  Bref, doux repos après nos sensations de ce matin ! On est sortis à la tombée de la nuit pour grignoter quelques padthaï délicieuses, puis nous sommes revenus dans notre merveilleux camping !

Aperçu des paysages et des bungalows convoités... Chaleur du soleil !
Aperçu des paysages et des bungalows convoités... Chaleur du soleil !
Aperçu des paysages et des bungalows convoités... Chaleur du soleil !
Aperçu des paysages et des bungalows convoités... Chaleur du soleil !
Aperçu des paysages et des bungalows convoités... Chaleur du soleil !

Aperçu des paysages et des bungalows convoités... Chaleur du soleil !

 

Je vous écris actuellement depuis une petite surélévation en bois, abritée par un toit de paille avec des pots de fleurs qui pendent un peu partout et un joli petit chat qui vient nous dire bonjour… Je ne sais pas combien de milliers d’insectes profitent également de l’espace-camping, mais je peux vous affirmer qu’il y a de l’animation autour de nous !

Demain, nous ne prévoyons rien d’autre que de dormir le matin, changer d’hôtel puis prospecter pour les trekkings dans les alentours… Une question nous occupe cependant bien l’esprit…


Montgolfière ou pas montgolfière ?
[Et aussi, y'aura-t-il un serpent dans nos draps ? Mais on n'a pas trop envie d'y penser...]

 

Gros bisous !!!

Le chemin jusqu'à notre camping et une vue de la montagne de nuit !
Le chemin jusqu'à notre camping et une vue de la montagne de nuit !
Le chemin jusqu'à notre camping et une vue de la montagne de nuit !

Le chemin jusqu'à notre camping et une vue de la montagne de nuit !

Publié dans Laos, Luang Prabang, Vang Vieng

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