Paf le Caillou !

Publié le par Alma

Dring dring ! Dès la première sonnerie du réveil de ce matin à 7h, nous étions debout, près à l'aventure (Bon d'accord, on ne l'a repoussé que deux fois de dix minutes...) ! Petite marche matinale en direction de l'agence où nous devons retrouver notre minivan, essayant sur la route de trouver un petit déjeuner croustillant et moelleux à base de beurre (entendez : un croissant). 

- Là il y en a, regarde !
- Ouai mais on va en trouver d'autre sur la route pour aller jusqu'à l'agence.
- Ok !

Une heure et demie plus tard, on poireautait encore devant l'agence, le ventre vide (alors oui, ils ne sont pas trop à cheval sur les horaires visiblement. Mais l'agence a offert le café, fort bien ! Je n'en bois pas, mais Pierre en a profité, pendant que mes yeux larmoyants promenaient leur regard sur les petites boutiques dans la rue à la recherche d'un petit-déjeuner... En vain.).
La température matinale était plutôt fraîche et je déambulais dans la rue à la recherche d'un petit rayon de soleil réconfortant - en plus d'un croissant -, pendant que Pierre discutait avec des américains autour du fameux café (non non, ne croyez pas qu'il s'agissait de l'un de ces délicieux cafés qui font la réputation du Laos, nous avions affaire à de vulgaires sachets Nescafé à diluer dans l'eau).
Après une longue attente, le minivan se gare enfin devant l'agence. Youpi ! Nous allons enfin partir à l'aventure ! Alors, oui. Mais avant cela, il va falloir faire le tour des hôtels de la ville - un jour de marché - pour récupérer un par un tous les participants à ce convoyage. Youpi.
On a dû faire trois fois la même boucle, en passant devant les mêmes hôtels, dans un périmètre d'un kilomètre, peut-être, pour récupérer tout ce petit monde au compte-goutte... Une heure plus tard, enfin, nous étions en route pour l'aventure ! YOUPI !

La route était une aventure en soi, virages serrés, nids d'autruches (oui, on ne parle pas de nids de poules dans ces cas-là, ce serait nier la réalité des faits. Imaginez qu'à côté de ça, l'emprunte du pied de Bouddha peut aller se rhabiller), improvisation d'une troisième voie (c'est un classique en fait, au diable la ligne blanche et l'absence de visibilité dans les virages, le tout est de croire en l'existence de la voix... euh, voie routière (et de la Voix pour pas qu'on se plante dans un camion, ça peut peut-être aider, après tout)), accélérations derrière les scooters... Bref, conduite sportive et palpitations cardiaques sont de pairs, au Laos. L'américain assis à côté de moi (ancien de la Navy résident désormais en Thaïlande, un gentil monsieur), m'a affirmé que c'était une constante en Asie, la conduite, c'est "amazing".).

Selfie mini-van-de-la-mort...

Selfie mini-van-de-la-mort...

Bien ! Après avoir broyé quelques phalanges à force de se cramponner, nous étions enfin arrivés pour trois heures de découvertes du parc de That Kuang Si ! Euh non, deux heures et quart en fait (c'était pourtant bien trois heures que l'on avait convenu la veille avec la dame, mais le monsieur qui nous conduisait aujourd'hui n'était visiblement pas de cet avis... On va activer la marche rapide !).
En route pour l'aventure et la découverte, donc ! Et question découverte, ça commence fort ! Trois mètres après l'entrée, une ENORME araignée scrutait notre passage depuis sa toile, située à quelques dizaines de centimètres au-dessus de nos têtes... J'ai été la seule à la remarquer (trop fière héhé), et les visiteurs à qui nous l'avons montrée par la suite on eu des réactions pleines de confiance de type "OH MY GOD !" ou bien encore "HOLY SHIT !". Hihihi. Honnêtement, son corps avec ses pattes devaient faire la taille de ma main, doigts écartés. C'était assez impressionnant, et ça a aiguisé mon oeil pour la suite de la visite...

Continuant notre chemin, nous avons atterri dans l'espace de protection des ours, malmenés par des braconnages et autres joyeusetés de la rubrique "culture et tradition" de notre chère humanité. On a donc pu observer ces gros nounours en train de dormir tranquillou, et on a même eu la chance d'en voir un en train de prendre son bain ! C'était hyper mignon ! Couché sur le dos, il se grattouillait le ventre en gigotant dans la gadoue, sous nos regards attendris... C'était vraiment chouette comme petite scénette !

Meltica l'araignée, selfie au soleil, et Maman ours dans son bain.Meltica l'araignée, selfie au soleil, et Maman ours dans son bain.Meltica l'araignée, selfie au soleil, et Maman ours dans son bain.

Meltica l'araignée, selfie au soleil, et Maman ours dans son bain.

Ensuite, nous avons continué sur le chemin (tout était bien balisé, car c'est un site assez touristique, mais nous avons eu la chance d'y être relativement tôt - malgré le retard de notre parcours - et on a donc pu profiter du site avant la nuée de touristes de la fin de matinée). C'est là que nous avons rencontré une série de cascades aux eaux turquoises, presque laiteuses, et remplies de petits insectes gazouillant joyeusement... C'était superbe ! Il y avait déjà du monde dans les starting-block pour se baigner, mais ça ne nous a pas empêché de profiter de la vue. On a aussi repéré quelques jolies bestioles dans les feuillages, ainsi que de magnifiques troncs d'arbres (il y avait un côté elfique à tout cela, c'était un peu magique).

Les eaux bleues, une copine araignée, une belle végétation et un selfie-nature !
Les eaux bleues, une copine araignée, une belle végétation et un selfie-nature !
Les eaux bleues, une copine araignée, une belle végétation et un selfie-nature !
Les eaux bleues, une copine araignée, une belle végétation et un selfie-nature !
Les eaux bleues, une copine araignée, une belle végétation et un selfie-nature !

Les eaux bleues, une copine araignée, une belle végétation et un selfie-nature !

Arrivés au point le plus attendu du site, les fameuses chutes d'eau (les plus importantes), on s'est approchés de façon à recevoir un petit coup de brumisateur naturel (faut voir toutes les gouttelettes d'eau que ça dégage, une énergie pareille !), pour se rafraîchir avant d'entamer la longue marche qui monte jusqu'à la source puis qui redescend de l'autre côté des chutes...
Accrochez-vous, ça grimpe fort ! Décidément, ça déconne pas avec les marches par ici ! Heureusement, il y avait un semblant de rambarde en bambou, qui nous permettait de ne pas trop glisser (car, vous vous en doutez, le chemin le long des chutes est quand même relativement humide et la boue, ça glisse...). On a traversé une petite zone de jungle (on peut le dire !), avec tout ce que ça implique : fort taux d'humidité, insectes volants, toiles d'araignées, chants d'oiseaux, arbres aux feuilles énormes... Ça nous a fait du bien ! On a dû croiser deux ou trois personnes en chemin, ce qui nous a permis de profiter pleinement de cette baignade en milieu naturel...

- Un serpent !
- Non..? T'es sûre ?
- Ouiiiii regarde là !!!!

Hihihi.
Mon troisième serpent sauvage !
Tout petit, tout vert et tout mignon, j'étais hyper fière de mon coup !
(appelez-moi Oeil-de-Lynx)

Les chutes d'eau, l'aventurier en marche, la canopée et le joli petit serpent !Les chutes d'eau, l'aventurier en marche, la canopée et le joli petit serpent !Les chutes d'eau, l'aventurier en marche, la canopée et le joli petit serpent !
Les chutes d'eau, l'aventurier en marche, la canopée et le joli petit serpent !Les chutes d'eau, l'aventurier en marche, la canopée et le joli petit serpent !

Les chutes d'eau, l'aventurier en marche, la canopée et le joli petit serpent !

Quelques petites photos à droite à gauche, deux ou trois dérapages dans la gadoue et hop, nous voilà arrivés au sommet de la chute d'eau, à la source... Le point de vue était magnifique. On voyait l'immense forêt et les montagnes qu'elle recouvre, on apercevait vaguement un petit village là-dedans, tout n'était que verdure et sifflements, sous un grand ciel bleu et un soleil éblouissant... Un grand bol d'air frais (et vraiment frais, à l'ombre) ! On a même eu des petits ponts à traverser, trop facile après l'épreuve du bambou d'hier, héhé !
Après cela, on est redescendus - regrettant un peu de ne pas pouvoir rester plus longtemps, car il y avait la possibilité de visiter les chutes sur un barque, ou bien encore d'aller découvrir une grotte un peu plus loin dans la forêt... Mais 2h15, c'est 2h15 ! La descente était bien raide, et faite plus à base de boue que de réelles marches en bois. Il fallait s'accrocher ! Pour ma part, je m'arrêtais tous les cinq mètres en espérant trouver un serpent, ou un petit loris caché dans un arbre, mais je n'en fis rien. Une fois en bas, c'était l'heure de pointe et nous étions submergés de touristes dans tous les sens ! C'était impressionnant ! On était bien contents d'être venus avant car il aurait été plutôt désagréable de marcher sur les petits sentiers avec des gens devant et derrière nous (et de devoir partager ma découverte reptilienne... Pas question ! Hihi.).
Chemin faisant, on a fait un petit coucou d'adieu aux ours et à l'araignée de l'accueil, puis nous avons retrouvé notre chauffeur de formule 1 afin de rentrer à Luang Prabang.
Nos places ayant un peu changé, Pierre s'est retrouvé sans ceinture, tandis que mon siège se soulevait dans les virages à gauche, c'était un peu comme à la fête foraine, finalement (les hurlements en moins, on sait se tenir quand même, même quand notre chauffeur pile puis klaxonne pour signifier sa présence en doublant dans un virage).

Petits plans d'eau au sommet des chutes...Petits plans d'eau au sommet des chutes...Petits plans d'eau au sommet des chutes...
Petits plans d'eau au sommet des chutes...Petits plans d'eau au sommet des chutes...

Petits plans d'eau au sommet des chutes...

Arrivés en ville, on est repassés se poser vite fait à l'hôtel et prendre le guide du Laos pour réfléchir un peu à la suite. Vous l'aurez remarqué, notre voyage se décide au jour le jour... Ça fait très classe, dit comme ça, mais ça implique de faire des choix cornéliens et de calculer le temps qu'il nous reste en songeant à nos priorités ! Pfiou, trop dure la vie !
On s'est installés dans un petit resto un peu bobo-chic, où on a pris notre repas du midi, en terrasse (imaginez, on n'avait pas mangé de la matinée, impensable !). Deux cheese-cake au chocolat blanc plus tard, on n'était toujours pas franchement aptes à faire des choix... Sont arrivés deux touristes français, assis sur la table à côté de nous et venant tout juste d'atterrir au Laos pour deux semaines de stage éco-toursitique dans un camp d'éléphants (site que nous avions repéré pour le respect qu'il semblait porter aux animaux, mais qui était quand même un peu cher pour en profiter plusieurs jours...).
La discussion allait bon train, tout se passait bien, jusqu'à ce que l'on se mette à parler transition énergétique avec le-dit monsieur, retraité EDF, puis que la-dite dame témoigne des bienfaits de la colonisation française sur le paysage laotien ("On dit toujours du mal des colonies, mais ils étaient quand même bien contents qu'on soit là !" "Oh et puis cette ville est classée à l'unesco, ça c'est grâce à la France quand même !" "Tu te rappelle les petites vietnamiennes qui te caressaient le bras parce que tu étais poilu ? Bah oui, les asiatiques ils ont pas de poils hahaha, ben tu étais bien toi !"). Ma vessie allait exploser, les yeux de Pierre aussi, on a remballé notre guide du routard fissa, salué cordialement nos interlocuteurs puis nous avons regagné l'hôtel avec entrain. Huhuhu. Après ces quelques réflexions sur l'humanité, nous avons repris nos réflexions sur notre itinéraire (ça nous fait moins hérisser les poils - que nous avons, tout européens que nous sommes).

Boire du café avec un chien qui s'appelle George : la classe internationale !
Boire du café avec un chien qui s'appelle George : la classe internationale !

Boire du café avec un chien qui s'appelle George : la classe internationale !

On a décidé d'aller à Vang Vieng dès demain, rendez-vous à 7h30 devant une agence pour 5 heures de minibus sur des routes sinueuses (j'en frissonne déjà, entre la climatisation outrancière et la conduite délicate...). Ensuite, nous gagnerons Ventiane, la capitale, puis on retournera en Thaïlande pour faire le fameux parc de Khao Yai dans la jungle. On a finalement décidé de ne pas aller au Cambodge, car ça impliquerai un rythme marathonien et on n'a pas tellement envie de se farcir les magouilleurs de la frontière pour cinq jours de visites rapides...

On a donc bouclé nos bagages (bien plus lourds que lors de notre arrivée, hihihi), et activé le réveil pour 6h30 demain matin ! Après un dernier petit tour en ville, qui s'est terminé par une rencontre passionnée entre Pierre et un lampadaire (passionnée mais assez brève, avouons-le), nous avons décidé qu'il était temps de dormir ! Cette fois-ci, pas question de se louper sur le croissant et le café laotien !

Gros bisous à tout le monde !
Et un gros bisou tout spécial à Ada, reine de ce jour !
(et de tous les autres aussi)

Publié dans Laos, Luang Prabang

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A
*bien of course
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A
Je lis le blog avec un peu de retard mais merci pour cette pensée !! Amusez vous lien !!
Répondre
A
Hihihi je t'en prie ;) gros bisous !!