Retour sur le continent !
C'est depuis une chambre d'hôtel un tantinet curieuse que je vous rédige cet article. En effet, certains détails de la chambre ne manquent pas de nous étonner, comme cette magnifique baie vitrée donnant... sur la baignoire et les toilettes (note : la fenêtre est entre le lit et la salle de bains). Dans le genre "ça met à l'aise", on est pas mal.
Il y a aussi cette lumière allumée (enclenchée dès que la clé/carte magnétique se trouve dans son petit boîtier, permettant ainsi de bénéficier de l'électricité dans la chambre), dont on ne trouve absolument pas l'interrupteur. On a tout essayé, rien n'y fait. Deux solutions : soit on dort avec la lumière allumée (absurde), soit on enlève la carte magnétique avant de dormir et on risque donc une destruction du petit orteil dans la chaise en bois massif, en cas de sortie nocturne pour aller aux toilettes, par exemple. Le choix n'est pas simple. (Il y a aussi l'option "Mister Beans", qui consiste à tirer une balle dans l'ampoule, mais il nous manque le revolver, et une ampoule de rechange. De plus, on ne règle pas le problème du petit orteil, ça n'a donc pas vraiment d'intérêt hormis le côté spectaculaire de l'instant.)
Tout va bien, donc, on se prépare à un réveil en douceur avant de sauter dans le train de 12H46 direction Hua Hin. On a mis un peu de temps à choisir la destination de ces deux prochains jours, car les parcs qu'on souhaitait faire sont en fait - d'après les blogs - peu pratiques pour voir des animaux (tant mieux pour les animaux, d'ailleurs, qui peuvent se planquer de tous ces satanés touristes !), et ils sont souvent assez difficile d'accès (non, nous n'avons malheureusement pas emmené notre 4x4 avec nous pour ce périple. On aurait dû y penser.). En gros, la découverte des animaux "ça fait bien sur la plaquette", mais ce n'est pas plus fiable que ça...
Hua Hin nous permettra donc, peut-être, de se faire une journée dans un parc à éléphants sauvages (encore une fois, c'est compliqué, et on n'est pas sûrs de vouloir promouvoir un tour en jeep de 2 heures dans une nature sauvage), ou bien de visiter des grottes d'un autre parc, ou sinon, et ça c'est certain, de profiter d'une grande plage de sable blanc... A priori, on n'est pas partis pour du dépassement de soi, mais plutôt pour une petite étape tranquille avant la folle vie de Bangkok !
En tant qu'étape tranquille, Koh Tao aura quand même rempli ses fonctions à la perfection ! Nous avons dit au revoir à Misso ce midi (autour de délicieux petits plats végés accompagnés de sauces aux cacahuètes particulièrement épicées, hihihi... Sans oublier les petites "balls" à base de cacao, noix de coco, purée de noix de cajou et autres délices gustatifs... Est-ce que, par hasard, on abuse un peu ?), après avoir rendu notre scooter et récupéré notre montagne de bagages. La chienne de la boutique AquaTao nous a suivi jusqu'à la salle d'embarquement (on faisait pas trop les fiéros, car elle nous a vraiment suivi partout et j'ai dû l'accompagner pendant un bon bout de chemin en sens inverse pour lui faire comprendre de rester à la boutique, sous les regards dubitatifs des touristes environnants. Huhu), et nous avons attendu un long moment avant de prendre place à bord de notre énorme catamaran.
Certains-es pleuraient déjà avant de monter dans le bateau, ayant un mal de mer pré-embarquement (on avait hâte de connaître la suite des événements), et l'attente était particulièrement désagréable étant donné la température spécialement élevée de ce début d'après-midi, de l'absence de sièges pour tout le monde et de la totale absence d'informations lorsque l'heure de départ était déjà dépassée de vingt minutes et que certaines personnes bougeaient, d'autres non, sans qu'on sache trop si c'était à notre tour d'y aller ou non...
[Je m'étais réveillée avec de la fièvre et la tête en vrac, Pierre avait le ventre en machine à laver, on a donc descendu assez rapidement la bouteille d'1,5L avant de monter dans le navire, histoire de limiter les dégâts en terme de déshydratation caniculaire... Mais ça n'a pas arrangé notre perception de la situation, vous vous en doutez.]
Le passager assis à côté de moi n'avait pas l'air au mieux de sa forme (j'étais prête à dégainer un sac plastique en cas d'attaque vomitive en direction de mes genoux !), mais il a contenu son malaise et sombrant dans un profond sommeil... Et on en a fait autant. Pour une fois, les ventilos ne se la jouaient pas "aire glacière" et l'ambiance était plutôt supportable - même si on avait un écran juste devant nous qui, en plus de diffuser des trucs simplement pas regardables (genre des gags super nuls ou des clips trop dénudés pour être acceptables), avait un léger problème de "je fige l'image toutes les cinq secondes, ce qui te donne le mal de mer même si tu te sentais bien au départ". (Ada, j'avais l'impression d'avoir lukzinzin (sa voix en montagnes russes) mais en version visuelle, c'était tout aussi écœurant. Fin de la private joke.)
La mer était calme, (j'ajoute : comme l'avait dit Pierre, pour ne pas générer de tensions, hihihi) on n'a pas vu passer le trajet, et notre débarquement s'est déroulé dans une atmosphère beaucoup plus détendue que lors de notre arrivée à Koh Tao, deux semaines plus tôt.
Ensuite, on a sauté dans un bus pour rejoindre la ville de Chumphon, où nous avons - relativement facilement - trouvé un hôtel pour cette nuit !
On est un peu crevés et on espère bien profiter d'une petite grass' matinée réconfortante demain matin... Car on connaît notre horaire de départ en train (quoique, on n'est jamais sûrs de rien), mais on ne sait pas vraiment à quelle heure on arrivera à bon port !
Des gros bisous !