La fièvre acheteuse !

Publié le par Alma

Sabai dee ! C'est notre nouvelle façon de dire bonjour depuis ce matin ! (C'est presque pareil qu'en thaïlandais, finalement, et on a décidé de tenir le coup pour cette fois-ci, et de ne plus céder au "hello" touristique...).

Notre croisière sur le Mékong a vu son départ retardé d'une petite heure, juste pour le plaisir, ce qui nous a permis d'observer à loisir l'éléphant en train de se baigner sur la rive d'en face... (UN VRAI ÉLÉPHANT !)
On entendait quelques courses à pieds sur le toit du bateau, pendant que chacun-e montait se placer au choix, soit sur une place en bois vernis avec table accessible (notre option), soit sur une banquette en bois, soit sur les sièges de voiture dont nous avions déjà eu l'expérience hier (trop facile !).

[Une petite pensée pour le jeune homme qui s'est retrouvé par terre lorsque son siège de voiture s'est dégondé de son tasseau pendant le trajet...]


Le bateau semblait bien plus spacieux qu'hier, et il y avait moins d'alcool à bord ! A la tête de certains-es, on comprenait aisément que les stocks avaient dus être liquidés pendant la nuit... Nous nous sommes installés - petit coussin Airfrance et plaid sur le dos - profitant de la vue magnifique et du courant d'air vivifiant, pour affronter notre journée de voyage ! Les petits muffins frais et les sandwichs aux crudités préparés dans des baguettes nous ont comblé lorsque nos estomacs ont commencé à grincer, et la douceur du bois a également fait son travail pour combler notre besoin de sommeil (avec moins de tendresse, avouons-le).
Pendant notre trajet, nous avons pu observer plusieurs animaux (à commencer par l'éléphant qui prenait son bain, accompagné de son humain qui lui grattait le dos et qui ne semblait pas utiliser de chaîne ou de bâton, ce qui a enjolivé le tableau) : petits cochons noirs, troupeaux de vaches, chèvres et grosses libellules partageaient le fleuve avec nous ! Pierre a même eu la chance d'apercevoir quelques singes dans les arbres - mais j'étais trop absorbée par ma lecture pour les remarquer ! Je ne vous cache pas ma déception !

(Cliquez pour agrandir) L'éléphant qui se baigne au loin, la préparation du bateau (et oui, on charge les sièges de voiture petit à petit), notre bateau tout beau tout propre, et une victime de Robin Hobb...(Cliquez pour agrandir) L'éléphant qui se baigne au loin, la préparation du bateau (et oui, on charge les sièges de voiture petit à petit), notre bateau tout beau tout propre, et une victime de Robin Hobb...
(Cliquez pour agrandir) L'éléphant qui se baigne au loin, la préparation du bateau (et oui, on charge les sièges de voiture petit à petit), notre bateau tout beau tout propre, et une victime de Robin Hobb...(Cliquez pour agrandir) L'éléphant qui se baigne au loin, la préparation du bateau (et oui, on charge les sièges de voiture petit à petit), notre bateau tout beau tout propre, et une victime de Robin Hobb...

(Cliquez pour agrandir) L'éléphant qui se baigne au loin, la préparation du bateau (et oui, on charge les sièges de voiture petit à petit), notre bateau tout beau tout propre, et une victime de Robin Hobb...

Nous avons fait plusieurs arrêts pour faire descendre ou monter des riverains. En ces occasions, nous étions d'abord attendris par les nuées d'enfants qui jouaient en s'éclaboussant et en nous faisant coucou de la main (certains plongeaient dans l'eau puis couraient se rouler dans le sable, puis retournaient plonger dans l'eau en poussant des cris de joie, c'était trop la fête), puis notre sourire s'est transformé en rictus lorsqu'on a vu ces petits bouts de chou nous tendre des bracelets, timidement, en croisant les jambes et en ne sachant pas trop quel ton prendre pour nous convaincre de leur acheter... Les plus grands-es s'aventuraient davantage dans l'eau pour atteindre notre embarcation, sous les objectifs de tous-tes les touristes qui en profitaient pour faire des clichés "gratuits" de cette tranche de vie. L'image du bateau rempli de riches blancs qui photographient les pauvres laotiens avec un grand sourire en se disant "ils sont si mignons quand même" et en leur offrant un sachet de clémentines, il faut avouer que ça nous a un peu troublé. Après une brève réflexion sur le bonheur, les valeurs, l'éducation, les modes de vies et le travail des enfants, nous avons repris notre observation des paysages et notre absorbante lecture...

(cliquez pour agrandir) Vues depuis le fleuve... Petits cochons dans le sable, Pierre en pleine lecture, vaches sur la plage et beaux paysages !(cliquez pour agrandir) Vues depuis le fleuve... Petits cochons dans le sable, Pierre en pleine lecture, vaches sur la plage et beaux paysages !(cliquez pour agrandir) Vues depuis le fleuve... Petits cochons dans le sable, Pierre en pleine lecture, vaches sur la plage et beaux paysages !
(cliquez pour agrandir) Vues depuis le fleuve... Petits cochons dans le sable, Pierre en pleine lecture, vaches sur la plage et beaux paysages !(cliquez pour agrandir) Vues depuis le fleuve... Petits cochons dans le sable, Pierre en pleine lecture, vaches sur la plage et beaux paysages !
(cliquez pour agrandir) Vues depuis le fleuve... Petits cochons dans le sable, Pierre en pleine lecture, vaches sur la plage et beaux paysages !(cliquez pour agrandir) Vues depuis le fleuve... Petits cochons dans le sable, Pierre en pleine lecture, vaches sur la plage et beaux paysages !(cliquez pour agrandir) Vues depuis le fleuve... Petits cochons dans le sable, Pierre en pleine lecture, vaches sur la plage et beaux paysages !

(cliquez pour agrandir) Vues depuis le fleuve... Petits cochons dans le sable, Pierre en pleine lecture, vaches sur la plage et beaux paysages !

Après un peu plus de 7 heures de voyage, 3 siestes et 200 pages lues, nous étions enfin arrivés ! Et quel accueil ! Un escalier irrégulier et bétonné fut la première épreuve pour nos gambettes ramollies par leur immobilité prolongée de ces dernières heures, et on était plus que satisfaits de ne pas être en tongs avec 50 kilos sur le dos ! Arrivés en haut, réchauffés et haletants, nous avons fait la queue, comme tout le monde, pour acheter nos tickets de tuktuk. Une petite réglementation à ce sujet ne faisait pas de mal, cela nous a permis de ne pas nous faire escroquer (ou en tout cas, quelle que soit la tête touristique que l'on arborait, on était tous-tes escroqués-es au même prix, c'est déjà ça). Dix kilomètres plus tard, sur des routes tantôt en terre, tantôt en goudron (il fallait quand même s'accrocher dans les virages et croiser les doigts pour ne pas se cogner quand on rebondissait vigoureusement sur les obstacles de la route !), nous étions enfin arrivés à Luang Prabang !

Selfie tuktuk !

Selfie tuktuk !

Encore une fois, on s'est sentis hyper à l'aise : tout était tranquille, touristique mais de façon moins abondante que les villes rencontrées en Thaïlande, ce qui permet aux riverains d'encore arborer des sourires sincères et chaleureux à notre encontre (on en reparlera dans dix ans...). Dans l'axe principal, les marchands-es installaient leurs stands pour le marché de nuit, et nos yeux pétillaient déjà face à toutes ces couleurs, ces tissus et ces formes artisanales... Pierre avait des étoiles plein les yeux et c'est presque à contre-coeur que l'on s'est mis en quête d'une chambre... Les petites ruelles traversées pendant notre recherche regorgeaient de plantes fleuries et d'arbres luisants (et de chiens... bon, on fini par s'habituer et se convaincre que s'ils sont là, c'est qu'il y a peu de risques pour qu'ils nous mordent, non ?). L'hôtel que nous avions repéré sur le guide, à bas prix, ne semblait plus exister et on a donc cherché un peu pour trouver une chambre pas trop cher et correcte.
D'accord, elle sent le moisi, elle est peuplée d'une petite faune locale qui fait "bzz bzz", le tapis de la salle d'eau est déjà mouillé (et menaçant, de fait) et les jets qui passent le pommeau de douche (oui parce que les trous du pommeau sont bouchés pour la plupart, donc il n'y a que quelques jets qui persistent), ces quelques jets, donc, sont aussi agréables qu'une petite aiguille qu'on planterai vivement dans une peau épaisse... Disons que ça picote un peu, mais au moins, l'eau est chaude en deux secondes (voire bouillante !). On peut donc qualifier cette chambre de confortable, en payer le prix, poser nos affaires et filer rejoindre le marché de nuit !

Première différence avec les marchés que l'on a fait jusqu'à maintenant : il n'y a pas d'odeur nauséabonde (graillon, poisson salé, fumée noirâtre et autres joies pour nos naseaux)... Tous les ravissants et brillants textiles sont donc épargnés (pendant leur exposition, du moins, on ne connait pas leur condition de stockage. M'enfin, on va pas commencer à défendre les conditions de vie des tissus non plus). Autre différence : ça respire ! On n'est pas collés à des inconnus-es transpirants-es, on peut se mouvoir librement entre les étalages qui font tous plus envie les uns que les autres ! Et ce détail précis rend la promenade bien plus intéressante et agréable (car on commençait à en avoir un peu marre des marchés de nuit, en fait). L'artisanat qui est présenté semble beaucoup plus typique, même s'il y a bien sur tous les objets efficaces à la vente, mais on s'évite quand même les stands de gadgets, tee-shirts musicaux et figurines de voitures... A la place, on s'extasie devant des masques en bois, on grimace devant les huiles pimentées garnies du serpent qui fait trempette dans la bouteille, on reste pantois devant les figurines en aluminium réalisées à partir des bombes qui continuent d'exploser (et de tuer du monde), avec les petits panneaux explicatifs qui mentionnent que "nous, on les a pas mises là, on fait pas la guerre, on n'a rien demandé et pourtant on continue de mourir"... Bref, on se sent un peu plus plongés dans une culture régionale, avec une histoire et des intérêts autres que de mettre le prix le plus fort pour les touristes. D'ailleurs, c'est un peu l'effet inverse qu'il se passe, les gens sourient, baissent les prix sans qu'on ai à négocier, et ajoutent volontiers un deuxième article à notre commande, pour un prix dérisoire... Tout le monde sourit et l'atmosphère est vraiment chaleureuse. Peut-être qu'on sent plus d'authenticité dans tout ce qu'on rencontre ici, on ne sait pas trop, en tous cas on s'y sent vraiment bien !

La rue lumineuse et le marché de nuit !
La rue lumineuse et le marché de nuit !

La rue lumineuse et le marché de nuit !

En réalité, on a complètement craqué... Pierre s'est mis à prendre des photos, à acheter tout un tas de trucs et à me traîner sur les stands ! On a prévu de revenir demain avec plus d'argent en poche pour se faire plaisir sur tous les articles d'artisanat, il y a de l'achat de souvenirs dans l'air ! Bon, ça fait toujours un peu bizarre de donner un billet avec écrit "100 000" dessus pour quelques babioles, mais on commence à s'y habituer doucement (il faudra qu'on perde cette habitude en France, mais on devrait retrouver nos marques assez rapidement sur ce terrain-là, rassurez-vous).
Evidemment, on a mangé (on va pas louper un repas, ça va pas la tête ? On devient aussi goulus que des Hobbits, ça nous fait un peu peur !), et on a profité pour cela d'un petit stand végé dans la rue, où, pour l'équivalent d'un euro, on rempli une bonne assiette avec tout ce qu'on veut dedans (il y a une bonne dizaine de préparations colorées et appétissantes dans lesquelles on pioche librement), on donne notre assiette au monsieur qui la met dans son wok et hop, à table ! C'était super bon ! Des bonnes épices bien dosées et une bonne couche d'huile pour enrober le tout (y'a que ça d'vrai !), nous voilà calés pour la soirée, et prêt à retourner faire nos achats...

Nos assiettes diététiques et le marché de la tentation !
Nos assiettes diététiques et le marché de la tentation !

Nos assiettes diététiques et le marché de la tentation !

La rue commerçante n'en finissait pas et on était un peu crevés, donc on s'est contentés de faire demi-tour en empruntant l'autre allée du marché (on ne s'est arrêtés que 46 fois, franchement ça le fait), et on a bien demandé aux commerçants-es qui nous intéressaient s'ils-elles étaient à nouveau là demain soir, où nous prendrons le temps d'aller jusqu'au bout de l'allée merveilleuse et illuminée... En attendant, en route pour l'hôtel et ses moustiques (on est à quelques dizaines de mètres du Mékong, en même temps), où une bonne nuit de sommeil nous attend !

Demain, on tente un réveil à 7 heures afin d'assister à une séance de yoga pour le levé du soleil (la séance débute à 7h30 !). On y croit dur comme fer !

Gros bisous !

Publié dans Laos, Pakpeng, Luang Prabang

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