Bonne année !

La nouvelle année a commencé, non pas avec une noix de coco sur le coin du nez ni une crotte de chien sablonneuse sous la tong... non non non ! Mais plutôt par un festival de feux d'artifices tout le long de la côte de Sairee Beach. Autant vous dire que niveau sécurité, les autorités du feu d'artifice ne sont pas trop pointilleuses...
Un périmètre de sécurité, à quoi bon ? Une zone protégée avec quelques pompiers au cas-où, pour quoi faire ? Comment ça, on ne peut pas lancer une fusée au ras de l'eau, sillonnant entre les petites barques en bois amarrées là, c'est pas dangereux, si ? C'est quoi le problème avec les tirs de fusées en plein milieu de la foule ?

Repas du soir, bonsoir !

Ça pétait dans tous les sens, sans vraiment de logique : des fois il y avait plusieurs artifices d'un coup, puis une pause de dix minutes, et hop, une nouvelle explosion surprise (à 15 mètres de nous, ça surprend...). Tous les bars faisaient la fiesta, de parfaits-es inconnus-es nous lançaient des "Happy new year" avec une articulation variable selon le taux d'alcoolémie au compteur (ça allait du grand-père Simpson à la cocaïnomane hystérique), les "parkings" (comprenez : trottoirs) à scooters étaient de véritables champs de bataille, les beuglements allaient bon train (les vomitos aussi, bonne année bisou), tout comme les comptes à rebours qui n'étaient pas les mêmes pour tous les bars... Ça, c'est de la surprise-party !
Non, franchement, sur ce coup-là, ils auraient pu faire un petit effort quand même !

Nous, naïvement, nous regardions l'énorme compteur visible à plus de 100 mètres, qui prévoyait la nouvelle année dans 5 minutes et 44 secondes, appréhendant avec excitation ce moment ultime où toute la côte se soulèverait dans un "3,2,1, HAPPY NEW YEAR !" uni et hurlant. C'est là que nous avons entendu le bar d'à-côté faire son compte à rebours dans son coin "10,9,8...", créant un hurlement de joie lors du 5 minutes de 34 secondes annoncé par l'énorme compteur. A partir de là, il n'y avait plus aucune règle, les feux d'artifices éclataient de partout et nous n'avions plus aucun repère pour savoir dans quelle année nous nous trouvions (quelle histoire !). D'ailleurs, arrivé à 0, le gros compteur est reparti à décompter 25 minutes donc on s'est dit que, niveau fiabilité, c'était pas le top...

Sairee Beach (version non-explosive).

Niveau feux d'artifices, ça a créé des confusions, des décalages, et surtout des incendies qui se déclaraient par-ci par-là, certaines fusées éclataient au milieu de la foule (SURPRISE !), tandis que nous savourions l'instant, assis sur le sable, à l'ombre des projecteurs (et des crottes de chiens nocturnes, car les bords de mer sont sans pitié à ce propos !), profitant d'un point de vue exceptionnel sur toute la côte et ses lumières colorées... La température était toute douce, la mer était basse, juste assez proche pour en entendre les clapotis délicats, les musiques des bars et boîtes de nuit se mêlaient dans un ronronnement rythmé, les ombres dansaient sur le sable et le vent soufflait doucement sur les cocotiers et dans nos chevelures (toujours pailletée pour Pierre, histoire d'être dans le thème !). C'était un beau moment !

Traditionalistes effarouchés, fervents défenseurs de la bienséance et philosophes éternels du "on a toujours fait comme ça", nous n'avons pas manqué de prendre de bonne résolutions pour l'année à venir ! (Oui, ça tourne pas mal autour de la bouffe de mon côté, mais passons sur ce détail saugrenu, s'il vous plait). Du sport, un régime végétalien pour moi (adieu, veaux, vaches, cochons -ça, on connaît- mais aussi adieu, lait, oeuf, fromage...), moins d'énervement ("non, ce n'est pas si grave de renverser l'intégralité de ton jus de banane sur le sol de la petite salle du restaurant, sous les yeux curieux de tous-tes ces inconnus-es, respire un grand coup et fait un sourire à la caméra"), et deux trois autres broutilles à base de "un esprit sain dans un corps sain pour une planète saine". Namaste, amigos.

Après ces échanges méditatifs, rythmés par quelques explosions aléatoires au-dessus de nos têtes émerveillées et de nos yeux ébahis (et de notre coeur palpitant), nous sommes retournés à l'hôtel où nous nous sommes endormis vers 3 heures du matin.

Coucou lumineux !

La première journée de l'année a commencé avec plusieurs éléments notables :

- une pluie assourdissante,
- un premier réveil à 9h, un autre à 11h02, puis à 12h30, puis à 14h et pour finir à 15h30. (et pour vraiment finir à 16h15, d'accord.).
- un "toc toc..?" à 11h, suivi d'un "TOC TOC TOC !!!" à 11H02 (le temps qu'on sorte de notre coma), où Pierre s'est retrouvé en caleçon devant la maîtresse d'hôtel qui lui a demandé dans un anglais un peu trop vif (dès le matin, quelle énergie !) si on voulait réserver la chambre pour deux jours et une nuit de plus. Ben non... on a réservé jusqu'au 3 janvier... (je vous épargne la retransmission de l'accent anglais de Pierre au réveil) "Oh sorry !" et bam, fermeture de porte, ni vu ni connu. Et bonne année avec ça !
- une accalmie ensoleillée vers 16h30 qui nous a permis de sortir de notre tanière pour profiter un peu de l'air marin !

Bon, en réalité, on a tout juste eu le temps d'émerger de notre état vaseux pour grignoter en regardant le coucher du soleil sur la mer ondulante, puis nous sommes rentrés à l'hôtel dans la soirée. Pfioulala, quelle activité, je suis crévée ! Tu parles d'une vie, toi !
On prévoit de se lever tôt demain pour rejoindre la plage de Hin Wong : la mer y est très peu profonde, et recouverte de rochers et de coraux (et donc de plein de petits poissons mignons), ce qui est parfait pour du snorkeling ! On profitera de notre dernier tour en scooter et des dernières éclaboussures de collègues qui roulent à fond dans les flaques d'eau (ou devrais-je dire : étangs) sans remarquer qu'on roule tout doux exprès POUR PAS RECOUVRIR LEURS JAMBES D'EAU-QUI-PUE ! Non mais ! Pas d'énervement on a dit, mais quand même !
Hihihi.

Bonne année à toutes et à tous !

On vous fait des gros bisous (et des sourires presque pas forcés, promis).