Le cap du floc floc.

Sortez les anoraks, les ponchos transparents, les capuches et les parapluies : c'est le déluge ici !

Cela fait deux jours qu'une pluie battante s'abat sans discontinuer sur notre petite île, paraît-il, paradisiaque... Bon, on ne perd pas le moral pour autant, on a vécu des petits changements !

- Tu sais, quand ta chaussure est si mouillée que ça fait "floc floc" quand tu bouges les doigts de pieds ?
- Oui ?
- Eh ben en trois minutes dehors, j'en suis déjà là.

Hier matin, nous nous sommes levés de bonne heure pour changer d'hôtel avant que Pierre n'aille à son cours de plongée avec Misso. En scooter, avec nos bagages (certains transportent une famille entière, on s'est dit que deux sacs à dos seraient supportables pour notre véhicule...), sous une pluie fine au départ, qui s'est transformée en pluie torrentielle dès que la porte d'entrée de notre hôtel fût franchie. C'est ce qui s'appelle : avoir du bol.
Haha. En fait, pas tellement de bol, car il a fallu traverser la cour pour rejoindre les escaliers puis longer un "couloir balcon" pour atteindre la porte de notre chambre. 47 secondes ont suffit à nous tremper intégralement et nous avons bondi dans la salle de bain (couverte) et sa douche (avec eau chaude) !

Attention, sol glissant !

Ensuite, nous avons rejoint AquaTao, où nous avons appris que Misso était trop enrhumée pour plonger (on déconne pas avec la respiration, en plongée !), et donc Pierre a vu ses programmes de la journée réarrangés ! (Moi, pas tellement : manger, traîner, bouquiner...).

La pluie ne cessant pas, on est retournés à l'hôtel où nous avons regardé des séries une bonne partie de l'après-midi (ça, c'est de la productivité !), avant de rejoindre Misso chez elle, munis d'une petite soupe de légumes pour la réchauffer un peu !
(Bon, d'accord, on a un peu visité la ville malgré nous, le temps de retrouver la bonne route... Mais qui refuserait un tour en scooter sous une pluie aveuglante?)
Pierre a profité de cette escapade pour déchirer l'unique pantalon qui lui restait (être trempé, c'est sympa, les fesses à l'air, c'est encore mieux !), puis nous avons pris le chemin du retour pour retrouver notre hôtel. Misso nous a donné des adresses à tester (petits resto végé), même si, pour le moment, l'état météorologique n'était pas encore assez encourageant pour s'engager à plus de 200 mètres de notre hôtel...

Le soir, en sortant, on a quand même apprécié la rivière toute neuve qui s'était installée en bas de chez nous, l'occasion de tremper ses pieds dans les débordements d’égouts collectifs : un régal pour les papilles, vous le devinez.

Plouf, plouf, la vie parfois fait plouf...

La pluie n'a pas cessé de toute la nuit, résonnant sur les toits de tôle (merci Papa pour la correction, hihihi), créant chez nous une nécessité de parler très fort pour se faire entendre (si, c'est plutôt comique, huhu).
- TU VEUX DE L'EAU ?
- ARG J'AI LES PIEDS PLEINS D'EAU DES ÉGOUTS J'AIME PAS CA...
- ELLES ÉTAIENT BONNES LES PADTHAI CE SOIR !
- MET PLUS FORT J'ENTENDS PAS LES PERSONNAGES PARLER !
- C'EST DES POULES QU'ON ENTEND DEHORS ?
- LA VACHE JE ME SUIS FAITE BOUFFÉE PAR LES MOUSTIQUES IL EST OU LE BAUME DU TIGRE ?

Une super nuit, donc.

Ce matin, enfin, ce midi, on a remis l'ordinateur en marche pour regarder des séries (il n'y avait pas grand chose d'autre à faire, car la pluie n'avait évidemment pas cessé), puis nous sommes sortis en fin d'après midi pour aller manger lorsque nous avons enfin eu droit à une trêve de sceaux d'eau.

Nous avons traversé le pédiluve géant en bas de la rue (ça sert à rincer les pieds, mais aussi les roues des scooters et des gros 4x4, c'est une sorte de pédiluve universel, en fait), puis avons longé la plage pour laisser nos pieds profiter de la chaleur de l'eau pendant que le soleil se couchait. On a mis rapidement un terme à cette expérience après avoir croisé quelques crottes de chien et, surtout, deux ou trois tuyaux d'évacuation des égouts, plutôt odorants, se déversant directement sur la plage...

En effet, on n'a pas envie de se prendre une noix de coco sur la tête...

On s'est réfugiés dans le "Café Culture" (non mais je vous jure, les bobos...) pour savourer un jus de banane ainsi que des sandwichs au "bacon" végane.
On avait faim et on attendait beaucoup de cette étape culinaire, qui était notre seul repas de la journée (les ventres à pattes n'aiment pas la pluie, hihi). Le jus de banane était délicieux jusqu'à ce que je le jette au sol (ça, c'est fait), et nos sandwichs étaient... sans goût. De vulgaires tranches de tofu grillées, non assaisonnées, et entourées de pain : youpi. Les moustiques étaient carrément coriaces (j'aurai dû leur filer mes tranches de tofu, ça les aurait occupé !), on s'est fait dévorés les jambes, à défaut de dévorer notre sandwich... 

La pluie reprenant doucement ses droits, on a rapidement pris la route pour rentrer, on a trempé une dernière fois nos pieds dans la rivière (histoire de rincer le sable de la mer/égouts, tant qu'à faire), puis nous avons rejoint l'hôtel et l'eau chaude de la douche !

On croise les doigts pour que le soleil soit au rendez-vous demain (ce qui ne semble pas vraiment être le cas selon la météo, mais ne perdons pas espoir !), afin de pouvoir profiter un peu plus de l'île ! Ce soir, petit film "Two days in Paris" (aurions-nous le mal du pays ? hihihi), à l'abri de la pluie, et sous les encouragements de toutes les poules et coqs du quartier !

Gros bisous !